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tigre.jpgAlerte rouge sur le moustique tigre dans l'Ain.

Le réchauffement climatique en cause ?.

Il y a encore une quinzaine d'années, on parlait encore peu du moustique tigre en France. Sûrement par sa présence de manière permanente mais surtout limitée au sud de la France. Mais les choses ont évolué et il a  gagné bon nombre de départements français dont l'Ain. Et sa présence après celle du Rhône en 2012, a été confirmée chez nous depuis 2015. Il est désormais considéré officiellement comme actif suite à un arrêté ministériel du 20 novembre 2015.La Saône et Loire est notamment impactée. Le Ministère de la Santé maintient une carte des départements où il s'est implanté. Elle ne cesse de grandir au fil des ans.  On estime désormais qu'il aurait colonisé plus des deux tiers de la France. Plusieurs cas de sa présence sont remontés auprès des autorités sanitaires notamment sur la zone de la Côtière dans des secteurs comme Montluel. Mais il gagne du terrain dans le département au fil des ans et sa présence se multiplie chaque année un peu plus. Au point que l'Ain fait partie des nombreux départements placés en alerte rouge. Une prolifération qui peut aller très vite quand on sait qu'il peut pondre jusqu'à 300 larves. Et des hivers de moins en moins froids devraient accentuer le développement. Même s'il existe fort heureusement des moyens pour limiter sa prolifération et éviter le développement des cas de maladies tropicales sous nos latitudes. Il n'en demeure pas moins que la situation est observée de très près par l'ARS, l'Agence Régionale pour la Santé.


Sa présence en France de plus en plus importante


Depuis le début de l'année 2019, 9 nouveaux départements sont passés en vigilance rouge : Charente-Maritime, Côte-d'Or, Loire, Nièvre, Puy-de-Dôme, Paris, Seine-et-Marne, Essonne et Seine-Saint-Denis. Ils s'ajoutent aux :
 42 déjà dans le rouge en 2018 : Ain, Aisne, Alpes de Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Ardèche, Ariège, Aude, Aveyron, Bas-Rhin, Bouches du Rhône, Corrèze, Corse du Sud, Dordogne, Drôme, Gard, Gers, Gironde, Haute-Corse, Haute-Garonne, Hautes-Alpes, Hautes-Pyrénées, Haut-Rhin, Hauts-de-Seine, Hérault, Indre, Isère, Landes, Lot, Lot-et-Garonne, Lozère, Maine-et-Loire, Pyrénées-Atlantiques, Pyrénées-Orientales, Rhône, Saône-et-Loire, Savoie, Tarn, Tarn-et-Garonne, Val-de-Marne, Var, Vaucluse, Vendée.
    15 autres en vigilance orange.
    30 départements dans le jaune.
Il est plus petit que les moustiques communs que nous connaissons. Jusque récemment, il vivait dans les zones tropicales. Connu pour transmettre au moins trois maladies ( la dengue, le zika et le chikungunya), il est sous surveillance et a de quoi inquiéter au point de vue sanitaire.


Comment reconnaître le moustique tigre ?


En général de 2 mm de long, parfois plus, il est rayé noir et blanc d’où son nom.  c'est en référence aux lignes blanches qui strient son corps et ses pattes noires. Assez lent en vol et peu craintif (donc facile à écraser il est essentiellement actif le matin et le soir contrairement aux moustiques communs qui eux sont nocturnes. Il reste le plus souvent au niveau du sol (rez-de-chaussée et premier étage) et préfère la ville à la campagne.Même en vol, on le distingue plus facilement que son cousin car plus foncé et sa taille moins importante.
Sa piqûre n’est pas très différente de celle des moustiques communs. Elle démange pendant 24 heures, parfois de nouveau après quelques jours. Cela va se traduire par un petit bouton rouge qui va gonfler et démanger assez vite. Ce bouton ressemble à une cloque un peu plate de 5 mm à 2 cm de diamètre selon les individus. Si vous vous faites piquer, il est important de désinfecter avec un antiseptique tout de uiste après cette piqûre pour limiter le risque de contagion des maladies. Après cela, la piqûre disparaîtra d'elle-même.


Le moustique tigre, conséquence du réchauffement climatique ?


Comme pour d'autres espèces ( on pense notamment à la tarente de Maurétanie présente en Isère depuis plusieurs années), on attribue souvent l’installation du moustique tigre au réchauffement climatique.  Mais à ce jour rien n'est confirmé car une  récente étude  a démontré de manière précise que, pour se déplacer vers de nouveaux territoires, le moustique tigre utilise nos voitures !. En effet, des prélèvements effectués dans des coffres et des habitacles de véhicule ont montré que ce moustique y est souvent caché et parvient ainsi à coloniser des départements assez éloignés du sud de la France. C'est souvent le cas également quand des vacanciers reviennent de pays étrangers et transportent sans le savoir dans leurs bagages de petits animaux. Le réchauffement climatique est par contre un  ingrédient qui va permettre au moustique tigre de se développer et de conquérir de nouveaux territoires en France comme il le fait ces dernières années. Cela est une certitude. Les départements alpins sont tout aussi touchés que nous et même le Jura est déjà en vigilance orange.

Quels sont les symptômes généraux des trois maladies transmises ?
Cela va se traduire par un syndrome grippal, des douleurs articulaires (parfois durables) et, dans le cas de la dengue, des hémorragies. En zone tropicale, le moustique tigre peut transmettre une trentaine d’autres virus.


Doit-on avoir peur du moustique tigre ?


Pour le moment, du 1er mai au 6 septembre, 401 cas de dengue (dont 20% avait séjourné à l'Île de la Réunion), 38 cas de Chikungunya, et 5 cas de virus Zika ont été comptabilisés.
Pour transmettre l’une de ces maladies, le moustique tigre doit avoir récemment piqué une personne infectée qu'il transposera ensuite à une autre. En effet, ces virus ne restent pas dans le moustique de manière durable.Concrètement, le moustique contracte la maladie en piquant un individu contaminé, puis le transmet en piquant une autre personne. S'il est piqué, le malade reste contagieux quelques heures avant l'apparition des manifestations et pendant la phase aiguë, généralement 5 jours suivant le début des manifestations. Le chikungunya est une maladie le plus souvent bénigne, qui entraîne des symptômes comme une grande fatigue et des douleurs qui peuvent persister plusieurs semaines. En cas d'apparition de fièvre et de douleurs articulaires survenant après une piqûre de moustique, il vaut mieux consulter son médecin.


De ce fait, en France métropolitaine, les moustiques tigres ne transmettent pas ces maladies, sauf dans de rares cas où une personne infectée vient d’arriver d’une zone tropicale. Si elle est piquée par un moustique tigre peu après son arrivée, celui-ci peut transmettre la maladie dans un rayon de 150 à 200 m autour de la personne infectée. Ainsi, trois cas de dengue ont été observés dans le sud de la France métropolitaine en 2010, 2014 et 2015.
Par contre, dans les DOM et les TOM, les moustiques tigres sont responsables d’im
portantes épidémies de dengue ou de chikungunya, d’où l’importance de leur éradication.

Les infectiologues se veulent ainsi rassurants. Pour eux, il ne faut pas être alarmiste, ce moustique n'est pas forcément dangereux. Pour qu'il transmette des maladies virales, comme la Dengue, le chikungunya ou l'infection au Zika, il faut d'abord qu'il pique quelqu'un de contaminé. Or, il y a très peu de cas en France. Mais il faut donc être vigilant surtout si l'on se déplace dans des zones des DOM-TOM où il est très actif.

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Comment se protéger du moustique tigre ?


La protection contre le moustique tigre repose sur deux types de mesures : éliminer les lieux où il pourrait se reproduire comme les moustiques communs et utiliser des répulsifs pour éviter d’être piqué. Car il peut attaquer comme on l'a dit plus haut pas uniquement le soir. Nous l'avons constaté notamment dans le Vaucluse l'an passé en pleine journée du mois de septembre.


Le moustique tigre se reproduit essentiellement dans les zones urbaines, dans de petites réserves d’eau issues de l’activité humaine  qui vont stagner: vieux pneumatiques remplis par la pluie, coupelles sous les plantes , divers récipients abandonnés, gouttières mal vidées. Mais aussi dans de grosses flaques d'eau, mares... Il faut donc faire la chasse à tous ces objets pouvant recueillir de l'eau qui sont du pain béni pour le développement des larves du moustique tigre.


Dans les pays où les maladies transmises par le moustique tigre sévissent, des campagnes sont menées pour rechercher et systématiquement éliminer ces refuges. C'est encore loin d'être le cas chez nous. Dans les endroits difficiles à vidanger, on dépose du gasoil qui formant une pellicule va empêcher la larve de moustique de respirer à la surface.
Les répulsifs à base de géranium ou de lavande utilisés contre les moustiques communs sont actifs également contre les moustiques tigres. De nombreux produits de ce type existent  notamment dans les pharmacies ou les grandes surfaces. Ils sont indispensables si vous vous rendez dans un pays où le risque est très élevé et recommandé dans tout le sud de la France en période estivale. A noter que le Ministère de la Santé propose également une liste de produits.


On rappellera en plus des répulsifs ces conseils pratiques pour se protéger au mieux : mettre des vêtements couvrants pour les bras et les jambes, chaussettes, chaussures fermées. Un niveau de protection qui vaut également face aux tiques si vous randonnez dans les prairies et les bois.


Si vous repérez des moustiques tigres, il est demandé de les signaler à l'ARS ou à la préfecture, qui pourra ainsi lancer un plan de lutte. A noter aussi qu'il existe l'Entente Interdépartementale Rhône Alpes pour la Démoustication (EIRAD). Leur intervention est gratuite et vise à contrôler, traiter et faire éliminer les points d'eau stagnante proches de votre habitation. Il ne faut pas hésiter à faire appel à eux. Récemment, un cas de dengue a été signalé en région lyonnaise. Pour les contacter, vous trouverez un formulaire sur leur site internet : www.eid-rhonelapes.com

pratique3.pngRappels pour éviter son développement :


   -Vider les vases, les soucoupes des pots de fleurs ou les remplir de sable humide.
   - Supprimer ou vider régulièrement les petits récipients pouvant contenir de l'eau dans les jardins.
   - Rendre les bidons de récupération d'eau de pluie inaccessibles aux moustiques (les couvrir d'une moustiquaire ou d'un tissu fin), retourner les     arrosoirs.
  -  Prévoir une pente suffisante pour que l'eau ne stagne pas dans les gouttières.
  - Veiller à la bonne évacuation des eaux de pluie.
  -  Ranger à l'abri de la pluie tous les stockages pouvant contenir de l'eau : pneus, bâches plastique, jeux d'enfants.