Un mois de février très doux et un hiver qui le fut tout autant.

Ce dernier mois de cet hiver 2019-2020 aura suivi la tendance générale. Avec une moyenne globale de 7,5°, il a largement dépassé les valeurs normales pour la saison. A la station référence d’Ambérieu, l’excédent atteint les 3,7°. C’est très élevé mais fort heureusement encore un ton en-dessous de celui de 1990. Plus en détails, la moyenne des minimales est excédentaire de 3,1° et celle des maximales de  4,3°. Les jours où les maximales ont été seulement à un chiffre sont bien rares. Dès le début du mois, nous avons enregistré des températures dignes d’au mois d’avril. Le 3 mars, on relevait ainsi jusqu’à 19,3° à Balan. Le plus souvent, nous étions à des niveaux de 12 à 15°. La fin du mois connaît les plus hautes valeurs avec deux bons mois d’avance. Les 23 et 24, on s’approche fréquemment des 20° Certains postes les dépassent même : 20,4° à Balan le 23, 21° sur Divonne et 21,1° à Vérizieu. Des records absolus pour un mois de février tombent localement : 20° à St Etienne du Bois ( 18,4° en 2016), 19,9° sur St Julien sur Reyssouze contre 19,5° le 20 février 1998. Les trois décades ont été au-dessus des moyennes et notamment la première avec un excès qui grimpe à 4,6°.

Des pluies disparates. Côté précipitations, la situation est très disparate entre la plaine et la montagne. Pour la  première citée, c’est un déficit qui a été relevé. Ambérieu a récolté 61 mm pour une normale de 73,3 mm malgré tout de même 12 jours de précipitations. La journée du 17 est souvent celle qui fut la plus arrosée. Par contre sur nos reliefs, ce fut parfois  de bonnes quantités. Sur le plateau d’Hauteville, le compteur fut proche des 200 mm alors que la normale en cette saison est de 128 mm. La neige en altitude a souvent été balayée par les redoux successifs. En plaine,  en toute fin de mois quelques flocons ont pu faire leur réapparition. On retiendra surtout durant février des épisodes venteux parfois intenses en raison des tempêtes qui ont touché particulièrement le nord du pays. Quant à l’ensoleillement avec ces belles journées printanières, il  affiche un chiffre  de 30 h d’excédent soit près de 30%. On compte 8 jours de bon ensoleillement contre 5 pour la normale. Terminons par un bilan de cet hiver : Il décroche la 2e place des hivers les plus doux jamais enregistrés depuis le début des relevés officiels en 1934.La moyenne générale s’est établie à 6°. Ce n’est pas moins de 2,7° d’excédent par rapport aux normales saisonnières 1981-2010. Malgré ce chiffre très élevé, c’est tout de même largement sous l’hiver 2015-2016 qui garde haut la main sa première place des hivers les plus cléments avec 7,1° de moyenne générale. Les trois mois de cet hiver ont tous enregistré des niveaux excédentaires par rapport aux 3 dernières décennies servant de valeurs de référence. C’est le mois de février qui fut le plus doux, se rapprochant à 0,1° de celui d’il y a 3 ans. Décembre décroche la 2e place avec une moyenne de 6° (3,4° d’excès) . Ce fut le plus doux depuis 2015. Enfin, janvier fut le plus frais dirons-nous avec une moyenne de 4,4° (0,6° d’excès); une moyenne doublée par rapport à janvier 2019.